David Nicolas DJORDJEVIC

Naissance d’un peintre
David Nicolas Djordjevic est né à Montpellier d’une mère française et d’un père serbe. Il a un problème de contact avec les autres. Il a commencé à peindre pour la première fois juste après le bac, après avoir ressenti le besoin de se créer un univers à lui. En effet, il venait de s’installer dans un nouveau lieu et ne se sentait pas chez lui. La nécessité de personnaliser son espace a conduit à la création de sa première toile… et lui a permis d’ouvrir le dialogue.

Une évolution rapide
S’il peint depuis quelques années seulement, son évolution est fulgurante. David Nicolas Djordjevic a commencé par l’abstrait avant de se tourner vers « la figuration, défi plus conséquent, vecteur de discussions plus concrètes et de thématiques plus intéressantes ». Ses créations sont peuplées de créatures hybrides, zoomorphes ou à tête de robot.
« J’ai débuté à l’acrylique, puis je me suis tourné vers l’huile pour travailler la matière», explique-t-il. A ses débuts, il réalisait des croquis préparatoires avant de commencer ses tableaux. Désormais, il laisse son instinct le guider. .
« Je commence par composer un fond abstrait, et la forme générale me permet de m’orienter, de créer d’autres formes et de composer la suite progressivement. Cette dernière année, mes fonds eux-mêmes ont totalement changé. Ils ont acquis une nouvelle matière tout en épaisseur, après avoir été beaucoup plus lisses », indique-t-il.

Mythologie, chevalerie, violence, mort
David Nicolas Djordjevic affirme : « Je peins un mélange de choses qui m’habitent. D’abord la peur de la mort. Et la mythologie, la bande dessinée, l’animation japonaise, l’épopée chevaleresque, les robots, et même un peu la religion. Tous ces mondes s’entrecroisent dans mes tableaux ». Les titres de ses œuvres en témoignent, comme Prométhée, seigneur de la dualité, L’Annonciation, L’Enfance d’Achille, Celui qui porte les péchés du monde, Miyamoto Musashi, chasseur de têtes, ou encore Mardi gras à Moulinsart.
Dans ses tableaux, on relève de nombreux combats, dont les protagonistes sont tour à tour des chevaliers, un samouraï ou un pingouin en cotte de mailles. Les racines serbes du peintre ne sont sans doute pas étrangères à cette thématique de la bataille, quand on pense aux guerres qui ont touché la Yougoslavie. Et l’artiste estime que, de toute façon, « Le monde n’est jamais en paix ». Concernant la mythologie, il ajoute : « J’aime beaucoup les épopées, les belles histoires ».

D’où ses grandes peintures narratives.
Car, il ne faut pas l’oublier, David Nicolas Djordjevic peint essentiellement sur de grands formats, accentuant ainsi la toute-puissance de ses récits picturaux. Ses tableaux de petit format sont réservés à une sympathique galerie de portraits de personnages. Ces derniers semblent bien moins inquiétants que lorsqu’ils sont mis en situation.

Tout pour la matière
La matière est ce qui caractérise principalement le travail de Djordjevic. La toile légèrement inclinée contre le mur, il compose ses fonds avec ses doigts, enduits de peinture, puis réalise des projections. Il se passe de pinceaux, mettant en forme directement en pressant les tubes de peinture sur la toile.Ce qui est frappant, chez Djordjevic, c’est l’épaisseur de peinture sur la toile, qu’on la voie de profil ou de face.

Un vocabulaire pictural affirmé
On note des formes récurrentes dans ses œuvres : piques, dents, hachures… La colonne vertébrale des personnages est souvent représentée par une croix qui pourrait s’apparenter à la croix de Lorraine. Les os du bassin sont figurés par une représentation simplifiée pouvant évoquer un masque. « Cette forme me permet d’articuler les personnages et d’opérer sans choc une transition dans les couleurs. C’est comme un rouage », indique le peintre.

Des couleurs vives
« Dès mes débuts, les couleurs vives, chatoyantes, se sont imposées à moi. Elles sont difficilement interchangeables. Elles me permettent de contrebalancer avec mes thématiques, que certains peuvent trouver dures, violentes ou agressives », juge l’artiste
David Nicolas Djordjevic produit une peinture cathartique, expurgeant joyeusement les péchés de notre monde, mettant le doigt sur sa violence, ses folies, revisitant de beaux récits et légendes, et jouant avec nos cultures actuelles.

L’avis du galeriste Martin Bez, de la Galerie Dock Sud (Sète).
« David Nicolas Djordjevic propose un travail torturé, coloré, « matiéré » (sic), une peinture sans pinceaux peinte avec les doigts. C’est ce que je qualifierais d’expressionnisme brut, un vrai cri sorti droit du ventre. Certains de ses sujets peuvent rappeler Basquiat, les formes et la couleur le mouvement Cobra, le travail de la matière Lindström. Et on relève une certaine proximité avec l’imagerie mexicaine des fêtes colorées mortuaires. Mais c’est lui. Un vrai diamant brut. Son travail propose une vraie originalité, une énergie, et cette matière sculpturale incroyable ! Voilà pourquoi j’ai choisi de le défendre depuis février 2018. Accueilli en résidence artistique dans l’atelier de la Galerie Dock Sud, châssis, toiles et tubes de peinture fournis, il crée en toute liberté.

Un succés trop rapide, 127 toiles vendues en deux ans et demi, a vraisemblalement mis fin à la bonne entente entre artiste et galeriste qui se sont séparés en août 2020.

Néammoins Lers toiles en photo sur cette page sont à la vente chez Dock Sud.

 

David Nicolas Djordjevic Galerie Dock Sud Sète
DND41- l heautontimoroumenos - huile sur toile de lin - 162x130cm 201

David Nicolas Djordjevic Galerie Dock Sud Sète
DND017 Le gardien des steppes 162x130cm huile sur toile 2017

David Nicolas Djordjevic Galerie Dock Sud Sète
DND159152 Le Monde de Djordjevic Portait 05 65x54 cm huile sur toile 2018

David Nicolas Djordjevic Galerie Dock Sud Sète
DND116l enfer c est les autres160x140cm Huile sur toile 2018

David Nicolas Djordjevic Galerie Dock Sud Sète
DND145 L'Empereur 162x130 cm Huile sur toile 2019

David Nicolas Djordjevic Galerie Dock Sud Sète
DND144 le chariot 162x130 cm Huile sur toile 2019